Comment défendre l’hospitalité aujourd’hui ?

Offrir l’hospitalité, accueillir l’autre en détresse, entendre son appel au secours a longtemps

constitué un devoir non écrit mais quasi « sacré dans bien des traditions, dont la nôtre, dite
« occidentale ». Voilà qui contraste de manière saisissante avec ce « délit d’hospitalité », qu’a institué
l’État français depuis 1995, lequel « menace de prison toute personne aidant les étrangers en situation
irrégulière, soit en logeant des demandeurs d’asile, soit en rechargeant leurs portables, soit en les aidant à
passer la frontière.» À l’heure où des « migrants » continuent à risquer et perdre leur vie pour traverser
coûte que coûte ces frontières, comment comprendre ce paradoxe ? Qu’entendons-nous vraiment lorsque
nous parlons d’hospitalité ? Est-elle un danger en elle-même, ou bien est-elle en danger parce que nous la
considérons comme telle ? Faut-il la soumettre à des conditions ou non, doit-on ou peut-on fixer des
limites à l’accueil du « prochain » de l’autre, ou de l’étranger ?
Y a-t-il un moyen de sauver l’hospitalité, de la préserver, de l’abriter, en un mot, de lui offrir cela,
l’hospitalité ?

Suite au café philo de septembre “L’hospitalité est-elle en danger ?”, cette 2ème séance sera l’occasion de repositionner plus spécifiquement le thème de l’hospitalité à l’époque présente, en prenant en compte les bouleversements technologico-médiatiques et géopolitiques que la mondialisation fait subir à ce concept.

Entrée libre – Contact et information : 07 81 92 82 44